Par Ronan
S’il y a bien une raison pour laquelle on adore les quizz, c’est que ça nous permet de dire « je le savais ! ». Ce biais doit certainement avoir un nom et en tout cas ne fait de mal à personne.
Cela dit ne comptez pas sur moi pour vous laisser confortablement faire comme d’habitude. Non. Le premier exercice que je vais vous proposer est à l’opposé de ça.
🕵️♂️ Faites attention à ce que vous ne savez pas
Que diriez-vous de chercher ce que vous ne saviez pas plutôt que ce que vous saviez.
Essayez de « sentir » de quelle information votre cerveau reptilien tente de fuir, de vous faire dire « ça m’étonnerait » ou « je le savais déjà » ?
Il cherche à économiser vos ressources, à vous garder en sécurité, le problème c’est qu’il pourrait vous faire rater des opportunités !
A la prochaine occasion (visite, conférence conversation) cherchez ce que vous ne saviez pas et notez-le. Revenez-y ensuite en vous demandant ce que vous pourriez explorer pour en savoir plus.
Cette façon d'écouter demande de l’entrainement et des efforts. Elle va de pair avec la capacité à poser de bonnes questions. (pas celles qui montrent que l’on y connait un rayon).
👀 Rester (vraiment) ouvert
Il vous suffit de prêter attention aux lignes suivantes et de les mettre en pratique dès que possible :
Intéressez-vous sincèrement à votre interlocuteur.
Posez des questions ouvertes qui nécessiteront des réponses complètes. Ne cherchez pas à obtenir en priorité des chiffres ou des faits.
« Pourquoi » et « Comment » sont de très bonnes façons de démarrer.
Inviter l’imagination dans la conversation « Comment feriez-vous pour ? », « Que se passerait-il si ? »
Si vous partez d’un questionnement ouvert, la qualité de vos échanges sera décuplée, vous dénicherez des informations que vous n’auriez jamais obtenues avec un questionnement fermé et surtout vous créerez un lien beaucoup plus fort avec votre interlocuteur qui se sentira écouté.
Poser les bonnes questions c’est essentiel. Observer ce qui est autour de vous aussi mais attention aux interprétations !
🙅♂️ Mauvaise interprétation
Il y a plusieurs années j’ai participé à un exercice révélateur : en groupe nous avons observé une personne qui se tenait simplement devant nous, immobile durant cinq minutes.
Quand on nous a demandé ce que nous avions vu, nous avions plusieurs hypothèses sur ce que faisait cette personne :
elle attendait quelqu’un,
elle était en train de surveiller quelque chose,
elle gardait l’entrée d’un établissement,
...
Aucune de ces réponses n’étaient bonnes : la consigne qu'avait reçu le cobaye était juste de ne rien faire !
Nous, nous avions projeté notre imaginaire et avions vu les choses au travers du prisme de notre interprétation.
De toute sa carrière, l'intervenant n’avait rencontré qu’un seul groupe de stagiaires qui ne s’étaient pas laissé aller à leur interprétation : un groupe de gendarmes.
Ce sont les seuls qui avaient dit de manière factuelle ce qu’ils avaient observé sans déformer la réalité (elle a gratté son nez, a regardé en l'air etc..).
Je vous conseille de ne pas poser vos questions comme un gendarme 😉, mais vous pouvez leur emprunter leur façon d’observer !
L’appareil photo de votre smartphone est un très bon moyen de capter tous ce qui vous interpelle en version panorama ou zoom extrême.
Rester factuel, faire attention aux détails et noter ce que vous voyez, sans plaquer dessus vos propres interprétations sera un moyen de tirer énormément d’informations nouvelles du contexte dans lequel vous vous trouvez.
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